10 novembre 2025
Véhicules légers commerciaux

Dans un contexte où la mobilité durable devient une priorité pour les entreprises, l’optimisation des flottes de véhicules légers commerciaux s’impose comme un enjeu majeur. Entre les obligations réglementaires dictées par la loi d’Orientation des Mobilités (LOM) et les objectifs ambitieux de réduction des émissions, les gestionnaires de flottes doivent repenser leurs stratégies d’acquisition, d’utilisation et de renouvellement. Face aux défis de décarbonation, de maîtrise des coûts et de respect des zones à faibles émissions, une gestion adaptée permet non seulement d’améliorer la performance environnementale mais aussi économique des parcs automobiles. Cette dynamique, qui implique l’intégration progressive de véhicules électriques, hybrides ou à hydrogène, bouleverse les habitudes traditionnelles tout en offrant de nouvelles opportunités au secteur des utilitaires légers.

Comprendre les enjeux de la loi LOM pour les flottes de véhicules légers commerciaux

La loi d’Orientation des Mobilités, adoptée en 2019, est l’un des piliers réglementaires organisant la transition vers une mobilité plus propre en France. En savoir plus, cliquez sur conduite-innov.fr. Elle fixe des objectifs clairs pour la décarbonation du transport, articulés autour de mesures financières, environnementales et techniques. Pour les entreprises disposant d’une flotte de véhicules légers commerciaux, elle implique notamment des obligations clés telles que le renouvellement progressif des véhicules vers des modèles à faibles émissions, l’installation obligatoire de bornes de recharge électrique sur les parkings et la mise en œuvre de plans de mobilité au sein des structures.

Cette loi cible spécifiquement les entreprises employant plus de 50 salariés et détenant une flotte dépassant 100 véhicules légers. Le poids total autorisé en charge (PTAC) inférieur à 3,5 tonnes caractérise ce véhicule léger, qui est généralement utilisé pour la livraison, le transport de marchandises ou la prestation de services. Le respect de la LOM nécessite une planification méticuleuse, car au-delà des contraintes environnementales, il s’agit aussi d’intégrer des solutions fonctionnelles qui répondent aux besoins opérationnels quotidiens.

Les quotas de renouvellement environnementaux définis par la LOM incitent les gestionnaires de flotte à incorporer chaque année un nombre croissant de voitures particulières et utilitaires légers moins polluants. Ces quotas, fixés à 20% depuis 2024 pour les entreprises privées, doivent progresser à 40% en 2027 et 50% dès 2030, en s’appuyant sur des technologies telles que l’électrique, l’hybride rechargeable et l’hydrogène. Pour les collectivités territoriales, ces seuils sont encore plus stricts, avec des objectifs plus élevés en 2025. Cette démarche est complétée par la loi Climat et Résilience, qui durcit encore les exigences en faveur d’une flotte majoritairement électrique.

Renault, Peugeot, Citroën et d’autres constructeurs comme Fiat Professional, Ford Pro ou Mercedes-Benz Vans ont adapté leur offre, proposant aujourd’hui des utilitaires légers répondant à ces exigences. Leurs gammes comprennent des modèles zéro émission, équipés de batteries performantes et adaptés à différents métiers, du transport urbain à la livraison longue distance. Le défi pour les entreprises consiste donc à aligner leurs besoins métiers avec un renouvellement conforme aux normes, tout en assurant la disponibilité et l’adaptabilité des véhicules aux contraintes opérationnelles.

Installer des infrastructures adaptées : les bornes de recharge dans les parkings d’entreprise

L’un des volets essentiels de l’optimisation de flotte relève de l’installation de bornes de recharge électrique sur les sites professionnels, une obligation issue également de la LOM. Les entreprises possédant des parkings de plus de 20 places doivent s’équiper à partir de 2025, en garantissant un minimum d’installations proportionnel à la taille du parking. Pour les parkings rénovés ou neufs, la proportion de places équipées doit atteindre au moins 20% du total. Cette directive engage donc les gestionnaires à anticiper les besoins en énergie, tout en tenant compte des usages réels et des spécificités des véhicules.

La mise en place de ces infrastructures présente de nombreux enjeux techniques : choix des bornes et de leur puissance, gestion des heures de charge, modalités d’accès, et intégration à des systèmes numériques permettant le suivi et l’optimisation des consommations. Par exemple, les entreprises utilisant des utilitaires Volkswagen Utilitaires ou Opel Véhicules Utilitaires bénéficient désormais de solutions connectées permettant de gérer la recharge à distance, d’adapter la charge selon les pics d’utilisation, et d’assurer un bon équilibre entre consommation énergétique et disponibilité des véhicules.

L’adaptation du parc immobilier est souvent coûteuse et nécessite une coordination forte entre les équipes techniques, la direction et les fournisseurs d’électricité. Cependant, ces investissements sont rapidement rentabilisés grâce à la baisse des coûts liés au carburant, à l’entretien réduit des véhicules électriques, et aux aides financières disponibles en 2025, que ce soit sous forme de subventions ou de crédits d’impôt pour la transition énergétique.

Un cas concret d’entreprise ayant franchi le pas est celui d’un réseau de distribution utilisant des utilitaires Fiat Professional entièrement électriques, qui a vu ses dépenses annuelles liées au carburant chuter de 40% en une année, tout en augmentant la satisfaction de ses conducteurs, séduits par la tranquillité et le silence des véhicules. L’installation de bornes adaptées a également permis un déploiement progressif sans contrainte de charge en journée de travail.

Mettre en place un Plan de Mobilité Employeur : piloter les déplacements et la flotte

Au-delà du renouvellement et de l’infrastructure, la loi LOM pousse les entreprises à formaliser un Plan de Mobilité Employeur (PDME), dispositif devenu obligatoire pour les structures de plus de 50 salariés. Ce plan vise à réduire les déplacements motorisés individuels au profit de solutions plus durables, contribuant à baisser les émissions globales et à améliorer les conditions de travail des salariés.

La rédaction d’un PDME implique une analyse détaillée des modes de déplacement actuels et futurs, une consultation des collaborateurs ainsi que la définition de mesures concrètes telles que le télétravail, le covoiturage, la mise à disposition de vélos ou le développement des transports en commun. En matière de véhicules légers commerciaux, ce plan coordonne l’usage des flottes afin d’optimiser les trajets, réduire les kilomètres inutiles et maximiser l’usage partagé des véhicules.

Des entreprises équipées de véhicules Ford Pro ou Toyota Professionnel parviennent à réduire leur nombre de véhicules ou à optimiser les affectations grâce à la télématique embarquée, qui fournit une lecture précise des usages et des besoins au quotidien. Ces données permettent aussi de programmer des interventions de maintenance proactive, réduisant ainsi les pannes et les coûts associés.

Concrètement, un PDME peut prévoir des règles d’usage des véhicules, des formations à l’éco-conduite pour les conducteurs, ou la réservation numérique des utilitaires pour une meilleure organisation. Cette démarche collaborative attire également les nouvelles générations de collaborateurs sensibles aux valeurs environnementales, tout en s’inscrivant dans une dynamique d’amélioration continue des performances opérationnelles.

Respecter les zones à faibles émissions (ZFE-m) : une contrainte géographique à intégrer

Les Zones à Faibles Emissions Mobilité (ZFE-M) représentent un changement majeur pour les gestionnaires de flotte. Ces zones réglementent strictement la circulation des véhicules polluants dans certaines métropoles françaises en fonction de la vignette Crit’Air qu’ils arborent. À ce jour, plus d’une dizaine de ZFE ont été instituées, notamment autour de Paris, Lyon et Grenoble, qui fédèrent des règles évolutives et restrictives.

Le système des vignettes Crit’Air classe les véhicules en six catégories allant du vert, pour les véhicules électriques ou à hydrogène, au gris pour les plus anciens diesel. En 2025, la plupart des ZFE interdisent la circulation des véhicules classés Crit’Air 4 et 5, affectant lourdement les flottes traditionnelles de véhicules thermiques. Cette réalité pousse à anticiper le renouvellement en se focalisant sur des utilitaires légers plus propres, comme ceux produits par Mercedes-Benz Vans ou Iveco Daily, qui proposent des offres électriques conformes aux exigences.

Les entreprises doivent adapter leurs opérations en intégrant la cartographie des ZFE dans la planification des tournées, en évitant les zones interdites ou en recourant à des véhicules compatibles avec les normes environnementales. Optimiser l’utilisation de la flotte nécessite également une bonne connaissance des restrictions locales, qui peuvent varier en fonction des périodes de l’année ou d’événements spécifiques.

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